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Les livres et les auteurs qui ont jalonné ma vie...
Dis-moi ce que tu lis, je te dirai qui tu es
Les livres de mon enfance
Roald Dahl... Incontournable
Mathilda évidemment! Elle a tellement impressionné la jeune lectrice assidue que j'étais.
Sacrées Sorcières. Magnifique. Est-ce suite à cette lecture que j'ai commencé ma collection de sorcières, qui s'est poursuivie jusqu'à mes 18 ans? (nous y reviendrons)
Charlie et la Chocolaterie. Absolument divin pour moi qui ne passe pas une journée sans croquer dans un morceau de chocolat.
Hulul - Arnold Lobel
Splendides histoires courtes pour jeunes enfants. Ma grand-mère nous les racontait, à moi, à mes sœurs et à mes cousin et cousines.
Et tous, nous nous souvenons pour toujours du thé aux larmes, des escaliers et de la lune, des bosses et de l'hiver.
Un univers hautement poétique! Je les raconte à mes enfants, qui les savourent autant que moi.
Monsieur Ouiplala - Annie M.G. Schimdt
Encore une histoire que ma grand-mère nous racontait. Un drôle de petit bonhomme de la taille d'une souris, venant de la tribu des Ouiplala. Il entraîne dans ses aventures les enfants qui l'ont trouvé. Je ne me souviens que très peu de ce livre. Je sais juste que j'adorais l'écouter.
Les livres de mon adolescence
Adolescente, je me suis plongée dans des romans parlant de drogue, de prostitution, de grossesse juvénile et dans toutes sortes d'essais sur Hitler et la Deuxième Guerre Mondiale. J'en étais tout simplement insatiable.
Celui qui m'a le plus marquée
Moi, Christiane F, 13 ans, droguée, prostituée
Trouvé par hasard dans la bibliothèque de ma jolie-maman quand j'avais quatorze ans, je n'ai pas pu me détacher de cette lecture. Il est un des seuls livres que j'ai lu plus d'une fois. Il remporte d'ailleurs la palme haut la main étant donné que je l'ai lu au moins quatre fois en français et, plus tard, une ou deux fois dans le texte, c'est-à-dire en allemand (Wir Kinder vom Bahnhof Zoo).
Au départ une interview, ce témoignage s'est transformé en livre tant Christiane avait de choses à dire : adolescente à peine sortie de l'enfance, vivant dans la banlieue berlinoise, elle est tombée très jeune dans l'héroïnomanie et a rapidement été contrainte à se prostituer pour récolter l'argent nécessaire à sa consommation de drogue.
Junk - Melvin Burgess
Moi, Christiane F. (...) m'a tellement marquée que j'ai eu besoin de lire d'autres livres sur l'héroïnomanie.
Junk fut pour moi un chef-d’œuvre et je l'ai certainement lu au moins deux fois. Il parle d'un groupe de junkies adolescents (what else...), principalement des couples, et se déroule à Bristol.
Je me souviens encore de Gemma qui se balance nue sur la balançoire attachée au grand sycomore ou de Lily tombée enceinte ("Je ne vais pas tuer mon bébé. C'est mon bébé. Personne ne tuera mon bébé"). Tant de personnages vibrants et percutants. Rien que d'écrire ces lignes, j'ai envie de le relire une troisième fois!
L'Herbe bleue - Beatrice Sparks
Journal intime (fictif) d'une jeune droguée pour qui les choses (forcément) finissent par mal tourner
Lila dit ça - Chimo
Est-ce parce que Lila est le surnom que m'a donné ma mère (je ne l'ai jamais entendue m'appeler autrement que Lila)? Toujours est-il que la lecture de ce texte m'a fascinée. D'autant plus que personne ne sait vraiment qui l'a écrit.
Lila est une jeune fille sensuelle et provocante. Le style est cru et osé (la raison pour l'auteur de son choix de rester anonyme?) Un très beau texte qui parle de la perte d'innocence - un thème qui m'est d'ailleurs devenu cher depuis ma pratique du Tao et qui constitue un des sujets principaux de mon premier livre publié (La Sexualité de transformation).
Cher Inconnu - Berlie Doherty
Point de drogue ou de prostitution ici, mais le récit d'une jeune fille de seize ans tombée enceinte et qui décide de garder son bébé. Une lecture qui a bouleversé l'adolescente que j'étais, taraudée de questions sur l'amour, la sexualité, la contraception et le risque de tomber enceinte.
Le Cœur en bataille - Marie-Francine Hébert
Une jeune adolescente qui partage toutes les préoccupations qui étaient les miennes à cet âge (14-15 ans) sur les garçons, l'amour, le corps qui change et le refus d'entrer dans la puberté (foutez-moi la paix, je ne suis pas prête et je n'ai rien demandé). Encore une lecture qui m'a remuée et un livre que j'ai lu plus d'une fois. Écrit par une Québecoise, avec tout le lexique du français canadien: succulent à lire!
Hitler et la Deuxième Guerre Mondiale
Il me serait impossible d'énumérer la liste des livres que j'ai lus sur le sujet tant il y en a eus! Ce thème m'a occupée de façon quasi obsessionnelle de mes quatorze à mes dix-huit ans. Il m'a poussée à suivre des cours d'hébreu puis, plus tard, à étudier l'allemand. J'ai bien sûr lu "Mein Kampf", une vieille édition de l'époque qui appartenait à mes grands-parents, et un certain nombre de biographies d'Hitler (dont une brique qui devait compter au moins 1000 pages et qui relatait entre autres et de façon très impudique les relations sexuelles plutôt obscènes entre Hitler et Eva Braun - ce qui a fait regretter à ma grand-mère de m'avoir prêté l'ouvrage). J'ai aussi lu des récits de témoignage, entre autres Mon Enfance en Allemagne nazie (Ilse Koehn) et La Mort est mon métier (Robert Merle).
Je me souviens d'un livre particulièrement difficile à lire pour moi à l'époque mais hautement intéressant: L.T.I. La Langue du IIIème Reich (Victor Klemperer). Il ne serait pas étonnant que cette lecture ait contribué à susciter mon intérêt pour l'histoire des langues.
Les lectures scolaires
Les grands classiques que l'on nous fait lire en dernière année de secondaire (la rhétorique) m'ont beaucoup plu. Je dois dire qu'à partir de ce moment, soit environ dans les années 2000, mes lectures se sont orientées vers la Grande Littérature: Molière, Balzac, Flaubert, Zola, Maupassant, Baudelaire, Rimbaud (dont j'étais tombée amoureuse parce qu'il était tellement beau - et je n'étais pas la seule). Et puis aussi les classiques de la littérature étrangère, particulièrement Dostoïevski, sur lequel j'avais dû présenter un travail devant la classe.
Les livres de mon entrée dans l'âge adulte
Les Grands Classiques littéraires
Après l'école secondaire, j'ai donc poursuivi la lecture des Classiques, cette fois de mon plein gré et par réelle passion.
Allemagne
Sitôt diplômée de l'école secondaire, je suis allée vivre un an en Allemagne, où j'ai repassé la 5ème (11. Klasse) pour du beurre, c'est-à-dire non pas pour obtenir un diplôme, que je possédais déjà, mais pour perfectionner mon allemand.
J'ai dû y lire Goethe dans le texte (Faust), ce qui ne fut pas une mince affaire!
J'ai également lu Eugénie Grandet (Balzac) en allemand pour le présenter devant la classe... Assez cocace!
Proust
De retour en Belgique et ayant démarré mes études de traduction à l'ISTI, j'ai été contaminée par la passion d'un professeur pour Proust. Sans avoir lu toute la Recherche, j'ai tout de même dévoré les trois premiers tomes: Du côté de chez Swann, À l'Ombre des jeunes filles en fleurs et Le Côté de Guermantes.
Lire les quatre volumes restants demeure un projet que je souhaite mener à bien avant de mourir.
Zola
Zola fut un autre coup de cœur important, et plus particulièrement L’Assommoir et (surtout !) Nana.
Maupassant
J'ai adoré Bel Ami, et aussi Une Vie, que j'ai d'ailleurs relu récemment (2023).
Flaubert
J'ai lu avec délectation Madame Bovary (également un livre lu plus d'une fois) et L'Éducation sentimentale.
Et bien d'autres
Je ne me souviens plus de tous les classiques de la littérature française que j'ai lus, mais il faut en tout cas y ajouter Balzac et Baudelaire
Cohen: une place à part dans mon cœur
La place particulière qu'a occupée Cohen dans mon cœur est-elle le fruit de mon intérêt pour la culture juive? Toujours est-il que cet auteur m'a impressionnée à un point tel que je me suis offert La Pléiade de son œuvre. Le seul livre de la Pléiade que j'aie jamais possédé!
Tout a commencé avec la découverte dans la bibliothèque de ma jolie-maman (encore une fois) de Belle du Seigneur. Ahurie d'admiration par les longs monologues d'Ariane dans son bain et par la personnalité hors du commun de Solal, j'ai lu par la suite une bonne partie de l’œuvre de Cohen: Solal, Mangeclous, Ô vous, frères humains, Le Livre de ma mère... Je n'ai pas de mots pour exprimer à quel point ces textes me touchent. Ils m'ont habitée pendant de nombreuses années.
Voyage au bout de la nuit, Céline
Encore un de ces livres dont j'ai du mal à croire qu'il fut possible de l'écrire... Tellement impressionnant.
Linguistique
Parallèlement à tous ces grands romans, je dévorais à tour de bras les livres de linguistique, avec une mention spéciale pour Marina Yaguello (Alice au Pays du langage, Catalogue des idées reçues sur la langue, la Grammaire française dans tous ses états, Les Fous du langage) et Claude Duneton (La Puce à l'oreille). Et je me faisais offrir comme cadeau de Noël ou d'anniversaire tantôt un dictionnaire des synonymes, tantôt un autre sur les combinaisons de mots.
Kundera
Milan Kundera représente un de mes grands amours en littérature étrangère. J'ai lu à peu près toute son œuvre: l'Insoutenable Légèreté de l'être, La Plaisanterie, L'Immortalité, Risibles Amours, Le Livre du rire et de l'oubli, L'Identité, La Vie est ailleurs... Il est un autre de ces auteurs qui ont fait partie de ma vie pendant plusieurs années.
Ma bibliothèque
Ceci n'est qu'un aperçu très incomplet des livres qui ont compté pour moi de mes 20 à mes 30 ans. Il y en a eu tant d'autres! Je tirais une grande fierté du nombre de livres que comptait ma bibliothèque (estimé à deux ou trois cents livres), sans compter les livres empruntés et que j'avais dû rendre.
Plus tard, je me suis rendue compte que c'était une fierté mal placée et que faire étalage de mes lectures était idiot. Conserver tous ces livres que je ne relirais jamais prenait une telle place. Je les ai tous donnés, n'en conservant qu'une quinzaine.
Les livres de ma trentaine
Je quitte les Classiques
Vers la fin de ma vingtaine, mes goûts littéraires ont changé. Je me suis quelque peu désintéressée de la vie intellectuelle, la trouvant vaine et inutile. Je venais d'avoir mon premier enfant et je suis passée par une phase étrange, que je qualifierais d'animale.
À partir de ce moment, je me suis tournée vers des romans que j'avais toujours dédaignés jusque-là au prétexte qu'ils ne faisaient pas partie de la Grande Littérature. Sagas et histoires romantiques, j'ai découvert de vrais petits bijoux: principalement deux auteures québecoises: Marie Laberge (Le Goût du bonheur) et Louise Tremblay-d'Essiambre (Les Sœurs Deblois). J'ai dévoré ces tomes pendant que j'allaitais mon fils, installée dans le fauteuil, et nous nous endormions ainsi tous les deux, lui le sein en bouche, moi le livre en main.
Bouleversée par l'expérience de mon accouchement, je me suis prise de passion pour tous les romans sur le sujet, entre autres Appelez la Sage-femme (Jennifer Worth).
Encore des sagas
La littérature est devenue pour moi une activité tranquille, où je voulais rêver d'une autre vie. J'ai continué à enchaîner les sagas romantiques en tout genre, celles de Tamara McKinley en tête : La Pension du Bord de Mer (dont j'ai lu six des treize tomes), La Terre du bout du Monde, Les Pionners du bout du monde, L'Or du bout du Monde, Le Chant des secrets, L'Héritière de Jaracanta, Les Orages de l'été, Une pluie d'étincelles, La dernière Valse de Mathilda.
Une partie de moi en avait quelque peu honte, mais j'ai adoré lire ce genre littéraire (et je l'aime toujours autant aujourd'hui).
Sorcières et condition féminine
Et voici que les sorcières ont refait leur apparition dans ma vie, aux alentours de 2023. Dans ma vie quotidienne, je me trouvais régulièrement confrontée à des situations où il me semblait qu'on m'accusait à tort, ou qu'on me jugeait bien injustement, le plus souvent dans des moments où je ne me laissais pas faire, où j'étais une femme libérée qui n'a pas peur et qui ose. Plusieurs fois, je me suis trouvée face à des hommes qui, ne supportant pas que je mette au jour leurs failles, ont voulu me nuire. Je me sentais acculée. C'étaient des situations très banales, qui pourtant déclenchaient en moi une rage, et cette impression très forte: "c'est une chasse aux sorcières. Les hommes, du haut de leur puissance, s'attaquent aux femmes."
Compte tenu de mon historique; les sorcières de Roald Dahl, ma collection de sorcières quand j'étais petite (collection qui comptait une bonne vingtaine de figurines), le fait qu'on m'ait régulièrement appelée "sorcière" dans ma vie (de façon affectueuse) et que j'ai toujours pris cela comme un honneur, et à présent ces situations de chasses aux sorcières, j'ai commencé à me demander si je n'avais pas été, dans une vie antérieure, une de ces femmes accusées de sorcellerie et soumises au Malleus Malificarum, puis condamnées à mort.
Je me suis alors plongée dans des lectures pour essayer de mieux comprendre cette sombre période de l'histoire: Sorcières (essai - Mona Chollet), Âme de sorcière (essai - Odile Chabrillac), La Sorcière de Sealsea (roman - Philippa Gregory) et La Sorcière de Limbricht (roman inspiré de faits réels - Susan Smit) m'ont fait vibrer pendant plusieurs mois.
Tao, santé et corps humain
Avec ma pratique du Tao (cet outil merveilleux!) et mes débuts en tant que transmetteuse des techniques taoïstes, j'ai eu besoin de développer mes connaissances sur le corps humain. Je lis régulièrement des livres non seulement sur le Tao, mais aussi sur les différents systèmes du corps humain (le rôle crucial du nerf vague, le psoas - muscle de l'âme et la médecine traditionnelle chinoise).
Connaître mon corps me permet de mieux l'habiter, d'en prendre soin, de conserver la santé et d'aller plus facilement travailler avec les énergies internes.
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